“Je pense que si j’avais eu une lame dans les mains certaines fois, j’aurais été capable de couper mes boutons purement et simplement…”
Des anonymes m’ont envoyé leur témoignage, leur histoire, des bouts de vie qu’ils ont partagés avec la dermatillomanie. Plongée intime dans les origines de leur mal-être et la manière dont ce trouble s’est développé en eux….
J’ai presque 20 ans et je suis atteinte de dermatillomanie depuis l’adolescence. Je serais bien incapable de dire quand ça a commencé exactement, c’est venu très progressivement.
J’ai eu de l’acné tôt, vers le cm1 / cm2 et je crois que j’ai tout de suite eu une sorte de plaisir malsain à triturer ma peau, à me gratter et surtout à percer mes boutons mais c’était assez soft au tout début. Je pense que cette propension à toucher ma peau venait de mon perfectionnisme. Je l’ai toujours été et j’avais besoin d’agir pour rendre ma peau parfaite, même si déjà à l’époque je savais que c’était mauvais et que ça n’arrangerait rien, j’étais incapable de la laisser comme elle était sans au moins essayer d’enlever ces imperfections. Néanmoins je ne faisais jamais de «vrai» crise à l’époque, sûrement parce que je n’avais pas de réel mal être ou de frustration. Je n’étais pas malheureuse, juste un peu trop perfectionniste.
Je pense que j’ai très vite développé ce trait de personnalité du fait de la pression imposée par mes parents.
Ils ont toujours voulu que je sois la meilleure, mon père surtout. Rien d’explicite, jamais ils ne m’ont demandé d’être première de la classe, de gagner mes compétitions, ou d’être jolie, mais j’avais parfaitement intégré le fait qu’ils ne m’aimeraient et seraient fiers de moi seulement si c’était le cas. J’ai subi beaucoup de pression sur mon physique en premier lieu, et sur mon poids tout particulièrement.
Aussi loin que je m’en souvienne, mon père m’a toujours trouvé grosse. Je me souviens que toute petite il me montrait des personnes obèses dans la rue et me disait « tu vois si tu continues à manger, tu vas devenir comme ça », ou bien « bientôt tu seras un cube, aussi haute que large ». Si bien qu’à 6/7 ans, j’ai annoncé à la coiffeuse qu’il me fallait une coupe qui affine le visage parce que j’étais déjà «trop ronde». 6 ans et j’étais déjà persuadée que j’étais grosse. Aujourd’hui, avec le recul et en regardant les vieilles photos, je ne l’ai jamais été, mais je savais que si je voulais être belle aux yeux de mes parents, il fallait que je maigrisse.
J’avais des remarques sur de nombreuses autres choses, parfois même sur lesquelles je n’avais aucune influence. Par exemple, j’ai longtemps complexé sur mes lèvres pulpeuses, mes parents me comparaient à un mérou. Et pourtant on m’a dit récemment que c’était un de mes meilleurs atouts.
Plus tard, vers 11 ans, j’ai demandé à ma mère si elle pensait que j’étais jolie. Elle m’a répondu que je le serai sûrement plus tard. A l’époque rien ne m’avait choquée même si j’avais compris le «non» implicite et que ce n’était évidemment pas la réponse que j’attendais, mais aujourd’hui je trouve que c’est d’une violence sans nom. Les parents sont habituellement ceux qui trouvent toujours leur enfant beau, même quand ce n’est pas le cas. Alors si même eux ne me trouvaient pas belle, c’est que personne ne le pourrait jamais. Personne ne devrait s’entendre dire qu’il est laid de la part de ses parents.
Lorsque j’ai commencé à avoir de bons résultats scolaires et sportifs, j’ai reçu des marques d’affection et de fierté de la part de mes parents. J’ai donc compris que si je voulais être aimée par mes parents, je devais être la meilleure partout.
Au collège tout s’est un peu compliqué dans ma vie, c’est à cette époque que je considère être passée chez les grands. La primaire était un cocon, j’étais dans une minuscule école de village, on était tous amis, il n’y avait pas de jugement dans la cour de récréation et notre institutrice ne nous donnait pas de note. J’ai donc découvert tout ça au collège. J’ai été jugée, sur mon apparence, sur ma façon de me comporter, sur mes habits, sur mes boutons, j’ai connu un tout petit début de harcèlement qui par chance n’a pas continué, et surtout j’ai découvert un sentiment que je n’avais jusque là que très peu expérimenté : le stress. Le stress et l’angoisse de devoir m’intégrer au milieu de tous ces gens qui me paraissaient si méchants et violents, mais aussi celui des cours, des notes, du sport…
J’ai donc commencé à me mettre énormément de pression pour réussir, avec succès ; j’ai un long palmarès de première de la classe, des dizaines de médailles et de coupes accrochées au mur de ma chambre.
En contrepartie de toute cette pression, j’ai trituré de plus en plus ma peau, plus que la normale je pense mais à cette époque j’étais persuadée que c’était courant, que tout le monde faisait ça.
Plus tard, à mes 12 ans, j’ai voulu maigrir pour pour devenir parfaite physiquement et je suis tombée dans
l’anorexie. Avec l’anorexie est venue la dépression et je me suis complètement éteinte, et étrangement la derma a presque disparue à cette époque. Peut être parce que je n’avais plus goût à rien et que je ne tirais même plus de satisfaction à faire des crises, peut être aussi parce que mon acné a disparu à cette époque.
En tout cas je ne faisais presque plus de crise. J’ai eu une anorexie un peu particulière, je n’ai passé que quelques mois dans le déni, quelques mois ou j’ai perdu une grosse dizaine de kilos, puis par chance ( ou peut être par malchance finalement, je ne le saurai jamais) je me suis rendue compte seule que je faisais n’importe quoi et j’ai arrêté de perdre du poids. De ce fait, mes parents n’ont pas réalisé que j’étais malade, malgré mon changement physique et ma déprime constante, je n’ai jamais eu aucun suivi médical, aucune reconnaissance de ma maladie, aucune aide. La première fois que j’en ai parlé à quelqu’un c’était plus de 3 ans plus tard. mais j’ai réalisé seule qu’il y avait un problème : e voulais même reprendre du poids mais c’était trop dur.
Pendant un an je suis restée très maigre, à lutter contre l’envie de perdre encore, à lutter constamment aussi contre la faim, aussi paradoxal que ça puisse paraître, puis au bout d’un an de cet enfer, j’ai vécu la chose la plus dure que j’ai jamais eu à affronter : sans aucune raison rationnelle, j’ai commencé à prendre du poids. Beaucoup de poids. Et j’ai eu beau manger de moins en moins, m’épuiser au sport, pleurer toutes
les larmes de mon corps j’ai vu mon corps grossir sans rien pouvoir y faire. L’anorexie est la maladie du contrôle. Contrôler sa faim, contrôler ce qu’on mange, contrôler son apparence, contrôler son corps. En sachant ça, on peut imaginer la frustration et le désespoir que cette perte de contrôle m’a provoqué. Le fait de n’avoir jamais été reconnue malade m’a énormément frustrée aussi. Ça plus les remarques de mes parents : «va falloir commencer un régime sinon tu vas finir par exploser», plus les déceptions en sport (je faisais de la course à pieds, d’où l’importance d’être légère), et tout ça plus mon image dans le miroir ; je me détestais. j’avais 15 ans.
C’est aussi à ce moment que ma relation avec ma mère a changé. Mes parents se sont séparés à cette période, et ça a été très dur pour elle. Elle m’a prise pour confidente et a commencé à me raconter des choses qui ne me regardaient pas, à critiquer mon père à longueur de temps, à me demander de la soutenir, de choisir entre elle et mon père… Elle ne supportait pas que je le défende, et ne comprenait pas que je ne veuille pas l’écouter cracher sa haine des heures durant.
Ça n’a jamais arrêté, plus de 5 ans plus tard c’est toujours la même chose. Mes études m’ont sauvée car je n’habite plus dans la même ville, mais ça reprend dès que je la vois. Je ne sais pas vraiment si on peut appeler ça un comportement toxique, mais c’est quelque chose qui m’a fait beaucoup de mal. Depuis, quelque chose s’est brisée dans ma relation avec elle. En un an, nous sommes passées de meilleures amies à deux étrangères capable de se frapper lors des disputes. C’est là que la derma est revenue, et qu’elle a vraiment commencé à devenir handicapante. Je faisais des crises, toujours plus longues alors même que le temps paraissait s’arrêter, et je détruisais la peau de mon visage pendant de très longues minutes. Les crises les plus longues pouvaient aller jusqu’à plus d’une heure très facilement à cette époque.
Pendant les crises je suis comme hypnotisée : parfois je ne pense à rien, parfois je pense à plein de choses et j’oublie ce que je suis en train de faire : mes mains parcourent mécaniquement tout mon visage, cherchent à aplanir la moindre bosse, à exterminer le moindre point noir, à faire sortir le sébum de chaque pore de mon visage. J’utilise mes ongles principalement même si ça m’est déjà arrivé de prendre une épingle pour venir à bout d’un bouton récalcitrant. Je ne ressens pas la douleur ou plutôt elle est couverte par la satisfaction lorsque finalement le bouton cède. Mais surtout, je me détends. J’oublie tout le reste.
Une fois que j’avais décidé qu’un bouton devait être détruit, je pouvais me faire aussi mal que je pouvais, tant qu’il n’était pas vidé je ne m’arrêtais pas. Je pense que si j’avais eu une lame dans les mains certaines fois, j’aurais été capable de les couper purement et simplement. Plutôt tout enlever que de risquer de laisser quoi que ce soit dans mon visage.
Une fois la crise finie, je devais attendre un bon moment avant de sortir de la salle de bain, que ma peau redevienne à peu près présentable. Malgré tout, je n’avais pas encore pris conscience que ce n’était pas normal. Je pensais que c’était le «plaisir coupable» de tout le monde. Je ne m’explique toujours pas comment j’ai pu ne pas voir le problème. Peut etre que j’étais dans le déni, ou que de toute façon j’avais de plus gros problème à regler. Peut être aussi que je savais inconsciemment que ça me faisait du bien et que j’en avais besoin pour soulager toutes mes tensions.
“Aujourd’hui je suis vraiment en train de guérir. Je pense que pour guérir, il faut prendre conscience d’être atteint d’une maladie mentale, pas seulement une mauvaise habitude ou un comportement honteux, et faire un travail pour savoir d’où ça vient”.
C’est un an plus tard environ que j’ai découvert le nom de cette maladie, complètement par hasard. Je suis tombée sur un article internet, j’ai cliqué, intriguée par ce mot que je ne connaissais pas, au bout de deux lignes je me suis dit « c’est moi, c’est exactement moi ».
Assez bizarrement, ça ne m’a pas inquiétée plus que ça. A l’époque je n’avais quasiment plus d’acné alors les crises ne me laissaient pas beaucoup de traces, je n’avais pas encore de cicatrices, et surtout, inconsciemment, je n’étais pas prête à me battre pour arrêter la seule choses que me permettait de passer mes tensions et ma frustrations, alors j’ai laissé faire en me disant que ça finirait par passer.
Grosse erreur. Je ne pense pas qu’on guérisse d’une maladie mentale avec le temps, il faut être conscient des causes et effectuer un travail sur soi, sinon on replonge forcement à un moment ou à un autre, dès qu’on ne va pas bien.
En l’occurrence, ma derma a atteint son maximum quelques année plus tard, en première. Presque du jour au lendemain, j’ai recommencé à avoir beaucoup d’acné et même de l’acné kystique. Ça a été très dur de recommencer à avoir des boutons alors que ce problème était fini pour la majorité des gens de mon age. J’ai beaucoup complexé, au point de me faire dispenser de piscine au lycée ( l’idée de me montrer en bonnet de bain et sans maquillage était insoutenable, et pourtant j’étais bien la dernière à essayer de me faire dispenser de sport) et même de rater volontairement mes entraînements de sport en club, la chose que j’aime le plus au monde pourtant.
A partir de ce moment la, je ne faisais plus des crises seulement quand j’avais des tensions à apaiser, j’ai commencé à faire des crises tous les jours puisque ma peau était imparfaite tous les jours. Encore aujourd’hui, c’est presque impossible pour moi de ne pas percer un bouton si j’en ai un. Alors à l’époque c’était matins et soirs, dès que je me regardais dans un miroir. Évidement c’était un cercle vicieux, et plus je grattais, plus je me perçais les boutons ( et pas seulement les boutons, une fois la crise lancée c’était chaque millimètre de peau qui était pressé, percé, torturé), plus l’acné empirait.
J’ai passé des après midi entiers à aller dans la salle de bain parce que j’avais senti un bouton sous mes doigts, faire une crise, sortir, attendre 15 minutes, retourner dans la salle de bain, re criser, re sortir, re revenir, re re criser…. A cette époque, j’ai aussi commencé à gratter d’autres endroits, notamment les épaules, la poitrine et le dos. Ça a duré 2 ans. Personne n’était au courant, mes parents me hurlaient dessus parce que je passais des heures dans la salle de bain, me demandant ce que je pouvais bien y faire. D’un coté ça me faisait beaucoup culpabiliser et a rendu ma maladie encore plus honteuse et tabou, mais d’un autre coté ils m’ont évité des crises beaucoup plus longues que ce qu’elles n’étaient déjà.
Quand ils voyaient l’était de ma peau et mon acné, il me disaient d’un ton dégoûté que «ça irait mieux si tu arrêtais de t’appliquer de la merde sur le visage avec tout ce maquillage».
Petit à petit, j’ai constaté que mes crises me laissaient des cicatrices. Ça m’a incité à essayer d’arrêter, mais même l’idée de finir défigurée à vie n’était pas assez forte pour m’empêcher de détruire ma peau. J’ai beaucoup culpabilisé. J’avais le sentiment d’avoir détruit tout mon corps et que ce n’était même plus la peine d’essayer de sauver ce qu’il restait.
Aujourd’hui et depuis environ un an, je suis vraiment en train de guérir. Je fais de moins en moins de crises, et ça fait plus de deux mois que je n’en ai pas fait de grosse. Je continue à toucher quelques boutons le soir ou le matin, mais j’arrive à ne pas déraper plus que ça en général, et parfois j’arrive même à aller me coucher sans toucher ma peau. Quand je suis stressée je vais faire des mini crises de 10/15 minutes, mais elles aussi deviennent de plus en plus rares. Il me reste encore beaucoup de progrès à faire, mais je sens que je suis sur la bonne voie et ça fait du bien d’avancer enfin.
Ce qui m’a vraiment aidée, en dehors de petites astuces dont je parlerai plus loin, c’est d’en parler à mon copain ; je lui ai caché ça plusieurs années, et pourtant dieu sait qu’on est fusionnels et qu’on se dit tout !
Je lui ai dit qu’il fallait que je lui parle de quelque chose, je lui ai envoyé l’article grâce auquel j’ai connu la maladie et je lui ai dit que j’aurais pu l’écrire mot pour mot. Il a parfaitement bien réagi, a dédramatisé tout ça et à cherché à comprendre. Il m’a demandé pourquoi j’en avais besoin et pourquoi je n’étais pas capable d’arrêter, mais il a vite compris que c’était plus qu’une histoire de volonté.
Il me rassure beaucoup, me dit que je suis belle, m’encourage quand je lutte et me félicite quand j’arrive à sortir sans fond de teint. Il m’a aussi aidée à mettre en place des petites astuces et des rituels qui m’aident ; il m’a écrit plein de petits mots sur des post-it, me disant que je suis belle, que je suis forte et que je peux l’appeler si besoin et il les a collés sur mon miroir de sorte à ce que je les vois des que je rentre dans la salle de bain.
Tous les soirs il me demande comment je me sens, si je risque de faire une crise. On pourrait penser que c’est négatif parce que ça me «rappelle» la maladie, mais chez moi elle est tellement quotidienne que ça ne change pas grand chose de ce coté, et surtout ça me force à me poser la question : comment je vais ? Comment je me sens? Est ce que j’ai des tensions à apaiser aujourd’hui ? Et si je sens que c’est une situation à risque, je lui en parle et il m’envoie des messages régulièrement pour savoir ce que je fais, jusqu’à ce que je me couche.
Je pense que c’est important de se sonder régulièrement et de se rendre compte de ses émotions plutôt que des les intérioriser jusqu’à ce qu’elles ressortent sous forme de crises. Il est très impliqué, il ne me culpabilise jamais et m’aide du mieux qu’il peut. Pour la première fois de ma vie, il me donne tout l’amour dont j’ai besoin, je me sens belle dans ses yeux et ça fait toute la différence, mais il reste des années d’habitudes et de réflexes à déconstruire. Il est mon pilier au quotidien dans tous les domaines de ma vie et c’est grâce à lui que je vais bien aujourd’hui et que tous mes démons s’effacent petit à petit.
Il y a plusieurs petites choses qui m’aident au quotidien en dehors de mon copain : comme je fais très souvent des crises le soir en me démaquillant, j’ai mis des cotons et mon démaquillant sur ma table de chevet pour pouvoir le faire sans aller dans la salle de bains pour ne pas avoir à me voir si je sens qu’il y a un risque, voir même me coucher maquillée. Ça n’est pas très bon pour la peau mais c’est toujours mieux que la maltraiter.
J’essaie aussi de faire toutes les actions à risques pendant que je fais autre chose : si je dois vraiment aller dans la salle de bain par exemple, j’essaie de le faire pendant que je prépare le repas, comme ça je suis sûre de ne pas y rester trop longtemps ( sinon le plat brûle !)
J’ai aussi listé toutes les situations «à risque», comme conseillé sur ton compte insta, que j’essaie de garder à l’esprit et de checker régulièrement pour redoubler de vigilance dans ces moments la. Dans l’ensemble tout ton compte m’aide d’ailleurs, que ce soit dans les astuces, pour mieux comprendre la maladie, pour se sentir moins seul, pour reprendre espoirs avec les témoignages de ceux qui s’en sont sortit…Il est vraiment d’une immense aide.
Les post-it sur le miroir m’aident aussi énormément, j’en ai mis un avec marqué « recule » en tout petit et je sais que quand je le lis, c’est que je suis trop près du miroir. Pendant une crise, si j’ai conscience d’être en train de criser, j’essaye de me regarder dans les yeux dans le miroir et de me dire que je suis en train de me faire du mal et que je ne mérite pas ça, que c’est moi qui décide si je continue ou pas. Dans la catégorie « phrase à se répéter », je me dis souvent que toucher à mes boutons, c’est rajouter des cicatrices indélébiles pour des boutons qui eux partent tout seul sans laisser de trace.
J’ai aussi essayé de trouver du sens à la maladie, j’accorde beaucoup d’importance à la symbolique des choses. Pour ma part, j’ai ce besoin de «vider» chacun de mes pores, peut être une tentative de mon inconscient pour faire sortir tout mon mal être dont je ne parle jamais. Alors j’essaie d’en parler, d’écrire…je pense que je prendrai rendez vous chez un psy dès que possible.
Je pense que pour guérir, il faut prendre conscience d’être atteint d’une maladie mentale, pas seulement une mauvaise habitude ou un comportement honteux, et faire un travail pour savoir d’où ça vient. Si vous pouvez en parler à quelqu’un ( amis, famille, spécialiste ) faites le, n’hésitez pas parce qu’au plus on garde les choses au fond de soi, au plus elles nous font du mal, et une aide n’est jamais de trop dans ce genre de combat.
Ne vous blâmez pas à cause de la maladie, on a tous une façon différente de gérer la douleur, les tensions et les frustrations. Certains méditent, d’autres parlent, chantent, écrivent, se mutilent, arrêtent de manger, mangent trop, dorment, pleurent. Certaines solutions sont problématiques, comme la dermatillomanie, mais avoir honte et s’en vouloir n’arrangera jamais rien. Soyez bienveillants.
Lisez sur le sujet, comprenez la maladie et comprenez vous vous même, progressez par petits pas et n’en attendez pas trop et trop vite : personne ne guérit d’une maladie mentale en un jour ni en une semaine, mais pour courir un marathon il y a forcément un moment ou vous n’aurez fait qu’un seul tout petit pas.
Alors surtout croyez y, peu importe où vous en êtes, n’abandonnez pas, il y a trop de belles choses à venir.
♥️ Témoignage à retrouver sur Instagram @peau.ssible
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