Créatrice de contenus sur la santé mentale, ex-dermatillomane et patiente experte.
Je partage mon histoire avec la dermatillomanie pour faire connaître ce trouble peu connu et aider les personnes atteintes à s’en sortir.
Créatrice de contenus sur la santé mentale, ex-dermatillomane et patiente experte.
Je partage mon histoire avec la dermatillomanie pour faire connaître ce trouble peu connu et aider les personnes atteintes à s’en sortir.
L’adolescence commence et avec elle l’acné sur mon visage. Je le vis très mal. Chaque soir en rentrant du collège, j’allais inspecter ma peau, voir si de nouvelles irrégularités s’était développée. Je commençais à passer de plus en plus de temps à triturer ces « reliefs » (boutons, croutes, points noirs) pour essayer de les faire disparaître. Mais chaque fois, ma peau en ressortait pire qu’elle ne l’était au départ…
J’ai 15 ans. Mes triturages se sont désormais transformés en véritables « crises » qui peuvent durer plusieurs heures. Devant le miroir ou à l’aveugle, je perce, arrache, gratte, pince les imperfections que je vois ou sens sur ma peau. Comme entraînée dans une véritable transe, je ne vois pas le temps passer.
Je souffre de dermatillomanie mais je ne connais pas encore ce terme… En parallèle, je développe également des Troubles du Comportement Alimentaire (TCA) : boulimie. J’essaie de contrôler ma peau et mon poids, et finalement, je perds le contrôle…
Ma peau me gâche la vie. Elle est de plus en plus marquée. Je la cache. Je me cache. Je ne sais plus quoi faire pour aller mieux. Je me fais des « challenges anti-triturages », des pactes avec moi-même. Je me ruine avec toutes les crèmes possibles et imaginables. Mais rien ne fonctionne.
Je tombe sur des groupes Facebook anglo-saxons dédiés à la dermatillomanie (skin-picking) et c’est une révélation : je ne suis pas toute seule et c’est un trouble !
Je suis prête à tout mettre en place pour aller mieux. Je me renseigne, j’achète des livres, je change mon hygiène de vie et mes cosmétiques. Je me fais ma propre thérapie et teste différentes techniques. Je me sens mieux dans ma peau, et son aspect s’améliore même si les crises sont toujours là. Je comprends mieux ma dermatillomanie.
Je démarre une Thérapie Cognitive-Comportemental (TCC) qui m’a énormément aidée. Cette thérapie a été complétée par une autre ainsi que des séances d’hypnose. Je mets en place de nombreux changements dans ma vie personnelle et professionnelle, qui me font me sentir plus alignée avec moi-même.
Lancement du compte Instagram Peaussible. Je me sens libérée de la dermatillomanie et de la boulimie. Il m’arrive parfois de triturer encore ma peau, mais sans grandes conséquences. Je me connais et sais comment maintenir ces troubles à distance désormais.
Sortie de mon livre « Mon histoire avec la dermatillomanie. S’en sortir, c’est peaussible » et forte croissance de la communauté Peaussible sur Instagram, qui dépasse aujourd’hui les 20 000 abonnés.
ET AUJOUR D’HUI
Ma mission, avec ce projet Peaussible, est de faire gagner du temps aux personnes qui souffrent de dermatillomanie et leur donner des clés, pour s’en sortir. Je crée aujourd’hui les accompagnements et ressources qui m’auraient été utiles, quand je n’allais pas bien.